À Lyon, la Ruée vers l’or d’une Fille du Far West en or massif
Article by Jean-Luc Clairet from ResMusica
“Daniele Rustioni pense manifestement comme Webern. Les accords introductifs saisissent et la bride n'est plus lâchée jusqu'au finale. Le directeur musical révèle le kaléidoscopique carrousel des beautés cinématographiques de La Fanciulla : la nostalgie des mineurs, la tempête, le poker menteur du II (du grommellement de son introduction à sa conclusion scandée par le rire « clytemnestrien » de Minnie, toujours le sommet de l'œuvre), les chevauchées, la fin heureuse du style I'm no more a poor lonesome woman… Rien ne laisse indifférent. Bien que les airs, aussi rares que brefs, ont fait place à une sorte de conversation en musique tout à fait unique dans la production du compositeur, Rustioni montre comment La Fanciulla chante son Puccini sans discontinuer. Sous sa baguette enivrante, l'Orchestre de l'Opéra apparaît plus en forme encore que dans La Dame de Pique!”