Opéra de Lyon: une Dame de Pique à l’ère du post-soviétisme

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Article by Stéphane Lelièvre from Premiere Loge

Au lendemain de son triomphe dans La fanciulla del West, Daniele Rustioni rencontre un nouveau succès avec une Dame de Pique très appréciée par le public

Daniele Rustioni, hyperactif, hyper talentueux !

Mais où diable trouve-t-il cette énergie ? À peine la partition de La fanciulla refermée, Daniele Rustioni ouvre celle de La Dame de Pique, dont il offre, au lendemain de la représentation de l’opéra de Puccini, une lecture superbe, mettant parfaitement en valeur le romantisme éperdu de la partition, avec ses longues plaintes à la mélancolie noire (le prélude, superbe ; l’air de Pauline), son lyrisme éperdu (le « Akh ! Istomilas, oustala ya ! » de Lisa), ses brusques accès de violence… mais aussi le chatoiement des scènes d’apparat. Que le chef offre, deux soirs de suite, deux lectures aussi abouties de deux chefs-d’œuvre aux langages et esthétiques si différents (quoique…) laisse pantois. Daniele Rustioni, faut-il le rappeler, excelle également dans le répertoire français, le bel canto, et il dirigera l’an prochain, à Lyon, une nouvelle production de Wozzeck : une polyvalence rare qui en fait sans doute l’un des tout premiers chefs de théâtre du moment. Bravo également à l’orchestre et au chœur de l’Opéra pour leur très belle adaptabilité stylistique : ils font preuve d’une excellence absolument comparable à celle observée la veille dans La fanciulla ! Et associons-leur, dans nos louanges, les enfants de la Maîtrise de l’Opéra de Lyon pour leur impeccable intervention à l’acte I.

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La Dame qui tombe à Pique au Festival d'Opéra de Lyon